À notre époque, et ce, grâce à la mondialisation, il nous est facile de découvrir les produits venus d’autres pays. Mais autrefois, qu’en était-il ? Comment un si petit fruit, le cacao, a-t-il pu rejoindre nos contrées françaises alors que le monde était « verrouillé » ?
C’est en 1502, en explorant l’île de Guanaja et le peuple Aztèque, que Christophe Colomb découvre la fève de cacao et la boisson froide qui en découle, le « xocoalt ».
En 1528, alors qu’il est en expédition au Mexique, le marquis Hernán Cortés apprend l’existence de cette boisson gorgée de vertus tonifiantes. Il se dit alors que « lorsqu’on l’a bu, on peut voyager durant toute une journée sans fatigue et sans avoir besoin de nourriture ». C’est donc tout naturellement que le marquis décide d’en ramener des cargaisons en Espagne. Mais contrairement à ses attentes, la population espagnole ne se laissera pas facilement séduire par cette boisson âcre, froide et fortement épicée. Il faudra l’adoucir par du sucre ou du miel et la servir chaude pour que les espagnols en fassent, enfin, une boisson « à la mode ».
Avec la renommée de la fève de cacao qui ne cesse de croître, les plantations se développent dans tout le pays. Il n’en faut pas plus pour attirer le corsaire français, Huguenot Pierre-Bruxel. Commence alors un trafic de cacao en accord avec le nord de l’Europe.
Chassés d’Espagne puis du Portugal, les Juifs marranes, de leur côté, immigrent à Bayonne. Parmi eux, de nombreux chocolatiers feront de la région un centre de production de cacao français. Ce n’est qu’en 1615, lors des noces d’Anne d’Autriche et de Louis XIII, que le cacao intègre les tables de la Cour de France.
Et depuis, le cacao et ses produits dérivés ne cessent de combler de plaisir les aiguisés palais de la Cour des Gourmands.
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